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Transmission d’entreprise : Et mon personnel dans tout ça ?
Dernière mise à jour : 3 juin 2022
La transmission d’entreprise représente un bouleversement à la fois dans la vie du dirigeant actionnaire mais également de son personnel. De nombreuses questions et inquiétudes émanent de la part des employés.
La communication : Juste, menée et au bon moment !
En règle générale, la transmission est un processus qui peut générer un certain stress pour les clients et fournisseurs d'une part mais surtout pour les employés. Par contre, impliquer certains employés permet de réduire la perception des risques liés à l’opération pour l’acquéreur.

ll ne faut cependant pas crier sur tous les toits que son activité est mise en vente, il est important d’organiser une communication ciblée et réalisée étape par étape.
En cas de fuite sur la volonté de vendre, il est important de mettre en place une communication de crise afin de limiter les impacts négatifs.
Quel est le bon timing pour en parler ?
En général, on dénote trois phases quant à la transmission. Mais à quel moment doit-on faire part de la vente de l’entreprise ?
Phase préparatoire : Cette phase permet d’évaluer l’entreprise et la probabilité de succès d’une transaction de vente. Il n’est pas utile de communiquer sur l’envie de vendre car cette décision n’est pas encore prise à ce stade.
L’optimisation : Durant cette phase, l’implication du top management est conseillée car il aura un rôle à jouer dans le processus de création de valeur.
Phase de mise en vente : Il peut être intéressant de communiquer avec son personnel à ce stade. En tout état de cause, il sera toujours plus simple de prévenir plutôt que de gérer une crise liée à une fuite au sein du personnel (très fréquent).
La transmission d’une entreprise est un processus qui se veut discret et confidentiel, cependant il faut mettre un point d’honneur à ne pas mentir. Le personnel préférera toujours un patron qui fait preuve de communication claire et précise, plutôt qu’un flou total quant à la direction que l’entreprise va suivre.
Quels sont les bons réflexes à adopter ?
Il ne faut pas oublier que le processus de négociation est une tâche lourde qui prend du temps, avec souvent une implication émotionnelle forte.

Impliquer le top management, réfléchir avec lui aux priorités à mettre en place pour assurer la pérennité et la suite du développement avec le repreneur potentiel augmente la probabilité et le succès d’une opération de vente.
La mise en place d’un incitant financier ou une promesse d’évolution dans l’organisation pour les personnes clés peut être une solution à mettre en place avec un impact direct sur le succès de la reprise.
L’intervention d’un consultant spécialisé est recommandée pour le dirigeant actionnaire.
Quel est le rôle du consultant dans tout ça ?
L’un des rôles essentiels qu’assure une société telle qu'EKKOFIN lors d’une transmission d’entreprise est l’accompagnement du dirigeant dans sa communication auprès de son personnel. Elle peut élaborer un plan de communication, clarifier les différentes options et assurer une transition en douceur.
Dans ce processus de cession, la présence de professionnels peut baliser le terrain et neutraliser les réactions émotionnelles.
Quels sont les différents scénarios ?
Dans le premier cas de figure, le dirigeant a 60-65 ans, il n'a pas de descendance intéressée par la reprise de l’entreprise. On peut le qualifier de plus facile parce que le personnel s’attend à une vente.
Dans le deuxième cas, le dirigeant a 50 ans, il souhaite profiter de la vie en étant encore jeune et dynamique. Il désire alors vendre sa société en pleine force de l'âge pour profiter d'une préretraite.. Dans ce contexte, la vente peut paraître comme plus sensible. En effet, ce dirigeant peut donner l’impression d’avoir un sentiment d’attachement un peu moins fort envers son personnel. Il est préférable d'expliquer les choses clairement au personnel qui comprend encore moins que le dirigeant ce que signifie transmettre l’entreprise. Nous recommandons d'aborder ce scénario avec le top management et de le préparer à l’avance afin d’assurer une solution de pérennité solide pour l’entreprise.
Le troisième et dernier cas peut être représenté par un jeune de 30 ans qui est un pur entrepreneur et qui souhaite vendre. Plusieurs scénarios peuvent être envisageables et ces derniers dépendent de sa proximité avec son personnel, depuis combien de temps il a créé son entreprise et le type d’acquéreur envisagé (industriel, financier ou manager/MBO).
Joffroy Moreau, Partner Ekkofin, Spécialiste en stratégie, transmission d'entreprise, levée de fonds et restructuration.